Après les vents violents de la nuit, le ciel chargé de lourds nuages augurait une difficile matinée. Sur l’autoroute, un panneau lumineux annonçait même « frontière fermée » : inquiétant présage pour une rando prévue de l’autre côté de la Bidassoa…
Première (bonne) surprise : les Baroudeurs étaient une quarantaine au point de rendez-vous de Bayonne nord ; tous ayant bravé les intempéries, certains venant même de loin (Charentes maritimes !) Autre bonne surprise, Sylvie, partie en éclaireur nous apprenait que la frontière venait de s’ouvrir. Signal pour le départ du convoi !
Le temps d’arriver sur Hondarrabia et d’apercevoir la chapelle de Guadalupe arrosée de soleil… Photo de départ et… protestations : quelques-uns croyant deviner que le groupe s’apprêtait à rééditer une sortie effectuée l’année précédente… Vite rassurés quand Miren et Benoîte prirent la tête, direction plein nord, et plus encore conquis par la beauté du site : un merveilleux sentier aérien entre mer et ciel, sous un vrai soleil de printemps!
Victor Hugo, passant non loin de là en 1843, écrivait d’ailleurs: « ces montagnes …ont pour moi deux attraits particuliers. Le premier, c’est qu’elles touchent à la mer qui à chaque instant fait de leurs vallées des golfes et de leurs croupes des promontoires. Le second, c’est qu’elles sont en grès… Ici, la montagne sculptée et travaillée par les pluies, la mer et le vent, est peuplée par le grès d’une foule d’habitants de pierre, muets, immobiles, éternels, presque effrayants »