Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

EDUCATION

  • CAMPAGNE CONTRE LE HARCELEMENT: LES JEUNES HOMOS OUBLIES !

    Lire l'article de Têtu qui constate la quasi absence des jeunes homos dans la campagne actuelle de l’Education nationale contre le harcèlement à l’école. De toute évidence il reste beaucoup à faire sans attendre le lycée,  dès le collège et même l’école primaire, voire maternelle (Lire l'article de Gaël Pasquier sur le site du Monde.) 

  • A LIRE:LA LETTRE DE 80 DEPUTES UMP CONTRE LA THEORIE DU GENRE

    41069049.jpg

    Monsieur le Ministre, 

    Nous avons l'honneur d'attirer votre attention sur  « la théorie du genre sexuel », présente dans certains manuels de sciences et vie de la terre de classe de première. 

    Selon cette théorie, les personnes ne sont plus définies comme hommes et femmes mais comme pratiquants de certaines formes de sexualités : homosexuels, hétérosexuels, bisexuels, transsexuels. Ces manuels imposent donc une théorie philosophique et sociologique qui n'est pas scientifique, qui affirme que l'identité sexuelle est une construction culturelle relative au contexte du sujet. 

    Par exemple, il est écrit que « le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle mais ce n'est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et contexte socio-culturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l'autre ».  

    Ces manuels constituent donc au moins trois entorses aux valeurs de l'école laïque et républicaine car l'école doit avant tout former l'esprit critique selon les exigences de la raison et se doit d'être neutre. Par ailleurs, on ne peut pas obliger les professeurs de SVT à relayer un discours extra-scientifique. Pour le journaliste et écrivain, Gérard Leclerc, « Il s'agit d'imposer une idéologie fabriquée aux États-unis et dont le caractère philosophique, militant, voire intrusif, est patent ».

    Inscrite dans le Code de l’éducation, l’éducation à la sexualité doit avant tout reposer sur une démarche éducative qui répond à la fois à des questions de santé publique et à des problématiques concernant les relations entre garçons et filles non à des théories fumeuses. 

    Même si la « théorie du genre sexuel » n’apparaît pas stricto sensu dans les programmes d'enseignement de SVT, elle est clairement présentée dans les manuels scolaires ce qui est autant illégitime que choquant. Le manuel édité par Hachette y consacre par exemple une page entière, sous l’intitulé « Le genre, une construction sociale » ! 

    Il est donc du devoir de l'Etat de mieux contrôler le contenu des manuels scolaires dont disposent les lycéens et nous comptons sur votre action afin de retirer des lycées les manuels qui présentent cette théorie. C'est l'éducation de nos enfants qui est en jeu. 

    Vous remerciant par avance de la bienveillance avec laquelle vous voudrez bien étudier ce courrier, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, à l'assurance de nos sentiments les meilleurs.

    SOURCE ET SIGNATAIRES DE CETTE LETTRE 

    Remarque de Bascoblog : sachant que le ministère ne valide aucun manuel scolaire,  comment-il pourrait-il officiellement en "retirer" certains…En fait beaucoup de bruit pour …rien ?  Ah les députés ont reçu ,ce matin, le soutien de Copé, secrétaire général de l’UMP…

    Mais qu’il y -a-t-il de si terrible dans ces manuels ? Jugez par vous-même cliquez ici !

  • THEORIE DU GENRE: COMMUNIQUE DE L'UNSA EDUCATION

    THEORIE DU GENRE.jpg

    Programme de SVT en première :

    l'UNSA Éducation opposée à la censure des manuels scolaires

     Le député UMP de la Gironde Jean-Paul Garraud indique sur son blog que les programmes de première en sciences de la vie et de la terre ne prévoient pas d'enseigner la  "théorie du genre", comme le lui a indiqué le ministre de l'Éducation nationale. Il en profite pour appeler sur son blog "les directeurs d'établissements et les parents d'élèves à ne pas acheter les manuels qui ne respecteraient pas les directives ministérielles." 

    La fédération UNSA Éducation rappelle que les auteurs et éditeurs des manuels scolaires élaborent ceux-ci en fonction des programmes officiels. Le choix des manuels relève de la responsabilité des équipes pédagogiques, les enseignants étant tenus, en fonctionnaires de l'État agissant de manière éthique et responsable, d'appliquer les programmes ministériels. L'UNSA Éducation n'en condamne que plus fermement l'appel implicite à la censure formulé par le député Jean-Paul Garraud dont le titre du billet est explicite: "Théorie du genre: 3ème sexe?" 

    M. Garraud aurait pu le constater à la simple lecture des arrêtés du 1er août 2010 parus au Journal officiel de la République française n°199 du 28 août 2010* (1re ES et L; 1re S) que la mention "théorie du genre" n'apparaît effectivement pas. Mais il aurait aussi gagné à lire ce qui figure dans les programmes:

     "Féminin/masculin

    La prise en charge de façon responsable de sa vie sexuelle par ce futur adulte rend nécessaire de parfaire une éducation à la sexualité qui a commencé au collège.

    Ce thème vise à fournir à l'élève des connaissances scientifiques clairement établies, qui ne laissent de place ni aux informations erronées sur le fonctionnement de son corps ni aux préjugés.

    Ce sera également l'occasion d'affirmer que si l'identité sexuelle et les rôles sexuels dans la société avec leurs stéréotypes appartiennent à la sphère publique, l'orientation sexuelle fait partie, elle, de la sphère privée."

     La campagne menée par certains milieux, notamment les associations familiales catholiques, vise en effet à caricaturer les programmes de sciences des classes de première pour mieux chercher à imposer une vision traditionaliste de la famille, hors de laquelle il n'y aurait que des déviances. Cette vision s'appuie sur une formulation du pape Benoît XVI qui affirmait le 22 décembre 2008: "Ce qu'on exprime souvent et ce qu'on entend par le terme “gender”, se résout en définitive dans l'auto-émancipation de l'homme par rapport à la Création et au Créateur. L'homme veut se construire tout seul et décider toujours et exclusivement seul de ce qui le concerne. Mais de cette manière, il vit contre la vérité, il vit contre l'Esprit créateur."

    L'UNSA Éducation rappelle fermement que, dans une république laïque qui ne connaît que des citoyens, libres et égaux devant la Loi, ce n'est pas au nom d'une vérité révélée, d'une supposée transcendance que s'élaborent les programmes d'enseignement, notamment en matière scientifique. Les programmes scolaires visent à former des citoyens responsables, éclairés, tolérants. Les appels répétés contre les programmes de sciences de première, les relais qu'ils trouvent dans la représentation nationale montrent hélas! que, comme lors de la création du PACS, ce qu'il faut appeler "les vieux démons de l'ordre moral" sévissent encore.

    À cette occasion, l'UNSA  Éducation tient condamner la volonté de censurer les ouvrages qui ne seraient pas conformes à certaines interprétations et rappelle avec fermeté que, loin des régimes totalitaires et de leurs manuels officiels, la liberté éditoriale et pédagogique qui s'exerce dans le respect des programmes ministériels ne saurait être remise en cause. L'UNSA Éducation attend donc du ministre de l'Éducation nationale, indirectement mis en cause par les propos du député Jean-Paul Garraud, qu'il rappelle son attachement à la liberté éditoriale, garante d'un enseignement républicain qui se fait un honneur et un devoir de former sans conformer.

    * JO du 28 août 2010 : http://bit.ly/cmYOxU

     

    LIRE AUSSI LE POST DU 20 JUIN