La météo s’annonçait incertaine : rageant après une semaine de soleil ! Les Bascos étaient néanmoins une bonne quinzaine a vouloir s’engager sur les crêtes de l’Halzamendi (rando annoncée comme printanière et aérienne…). Début de la marche à partir du petit village d’Osses sous un ciel certes gris mais encore sec. Seul au passage un solide cheval semblait déjà rire de la suite de l’expédition...
Après une première ascension, rencontre avec une petite bruine sans conséquence. Pas un murmure ; vaillante la troupe poursuivait jetant cependant de temps à autres, quelques regards inquiets sur les sombres nuages qui léchaient les crêtes. Et puis inexorablement, les nuées dévalèrent la pente, accompagnées de rafales de vent et d’une pluie cinglante. Couinements parmi les randonneurs. Imperturbable, la tête de la marche persévérait, insensible aux premiers gémissements et s’enfonçait dans le brouillard. Le groupe se scindait même en deux ; les gémissements devenaient appels au renoncement. Les meneurs maudissant ces âmes faibles exhortaient au dépassement : une demi-heure durant l’ascension se poursuivait…
A 200 mètres du sommet, regroupement dans le brouillard et ce constat définitif : plus aucune visibilité, plus aucun sentier, plus aucun espoir : retraite ! Au grand soulagement de quelques uns, la troupe s’engageait dans une douce descente et la promesse d’un rendez-vous émollient au coin du feu chez deux randonneuses du cru…Splendeur et misère de l’embourgeoisement !
Prochaine sortie le 24 avril pour découvrir un sentier oublié de l’Irubelakasko
(3 sapins et tempérament sportif exigé !)
Commentaires
je vois, je vois: on préfère le confort au dépassement de soi. N'est-il pas temps de réactiver le canal historique des bascos, les vrais, les baroudeurs? Bon je plaisante , la dernière photo fait plaisir. C'est pour ça qu'on vous aime les Bascos, capables de faire croire à n'importe qui qu'il est devenu un montagnard.Donnez quand même les noms de ceux qui gémissaient... qu'on les exécute à la prochaine sortie!