Le Parlement hongrois vient donc d’adopter une nouvelle constitution ultra-conservatrice, constitution particulièrement inquiétante pour tous les LGBT de ce pays.
Face à la gravité de la situation Amnesty International Belgique vient de réagir dans un communiqué en qualifiant ce texte de contraire au droits de l'Homme . L’ONG écrit notamment :
« L’introduction de la protection de la vie dès la conception (article II), la définition du mariage comme l’union entre un homme et une femme (article L), la disposition autorisant l’emprisonnement à vie sans possibilité de libération conditionnelle (article IV) et l’exclusion de l’orientation sexuelle des motifs protégés de discrimination (article XV.2) posent particulièrement problème. »
« L’article XV.2 établit la liste des motifs de discrimination interdits : « La Hongrie assure les droits fondamentaux de tous, sans discrimination d’aucune sorte fondée sur le sexe, la race, la couleur, l’origine sociale ou ethnique, l’origine nationale, le handicap, la langue, la religion, l’opinion politique ou autre, la naissance ou autre condition. » Cette liste omet l’orientation sexuelle et l’identité de genre comme motifs de discrimination… Amnesty International craint que l’exclusion de l’orientation sexuelle comme motif de discrimination dans l’article XV.2 ne restreigne le champ de la loi anti-discrimination hongroise et ne soit en contradiction avec le droit international et européen relatif aux droits humains. Il place également la Hongrie dans le groupe de plus en plus petit de nations qui omettent explicitement la protection légale des minorités sexuelles…
Amnesty International demande fermement au gouvernement hongrois d’inclure explicitement l’orientation sexuelle dans les motifs protégés afin de se mettre en conformité avec le droit international et européen…
Amesty International écrit encore que « L’article L stipule que : « La Hongrie protège l’institution du mariage, qui résulte de l’union volontaire entre un homme et une femme, et la famille qui constitue la clé de voûte de la survie de la nation. »
"Amnesty International craint que la définition explicite du mariage comme l’union d’un homme et d’une femme n’ait pour effet d’empêcher les tribunaux d’étendre l’institution aux couples homosexuels. Bien que le droit hongrois ne reconnaisse pas actuellement les mariages homosexuels, les interdire explicitement va non seulement à l’encontre du droit européen et international aujourd’hui, mais est disproportionné par rapport à l’objectif. "
« Amnesty International appelle le président de la République de Hongrie à ne pas signer la Constitution et à demander au parlement de modifier les dispositions mentionnées ci-dessus en tenant compte des normes européennes et internationales en matière de droits humains. Amnesty International appelle également l’Union européenne à prendre d’urgence toutes les mesures nécessaires pour s’assurer que la Hongrie respecte les normes européennes en matière de non-discrimination. »
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