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QUAND LES BASCOS TACLENT L'EVÊQUE DE BAYONNE

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Mariage gay: "Mais de quoi a-t-on peur? Le président des Bascos, l'association des gays et lesbiennes basques, fustige les propos de Mgr Aillet et interpelle les parlementaires.

Fin octobre, un projet de loi sur le mariage homosexuel sera présenté en Conseil des ministres. Cette perspective a soulevé une vague de réactions jusqu'au Pays basque. Bernard Gachen, le président des Bascos, association de gays et lesbiennes, a accepté de participer à ce débat de société. A lire sur le site du quotidien Sud Ouest en cliquant ici !

 
 

Commentaires

  • Bonjour, je viens de lire lire l'histoire d'Audrey...émouvante.Juste un petit mot pour vous dire que ceux qui nous aiment dans notre vie, c'est ceux qui nous disent que nous avons des devoirs..plus que des droits...égoïstes..
    Avec toute mon Amitié,

    Après une expérience homosexuelle longue de plusieurs années, Audrey est aujourd'hui mariée... avec un homme. Elle témoigne de cette réalité. Extraits :

    "[J]e sentais que quelque chose n'allait pas. Plus exactement, il y avait une frustration énorme: cette impossibilité de ne faire qu'une. Nous passions notre temps à tourner autour de cette impossibilité-là. Quand j'ai lu le terme d'«amour non comblant» sous la plume de Philippe Ariño, j'ai senti que c'était très juste: ça dit bien à la fois que l'amour homo est effectivement une forme d'amour, avec encore une fois des sentiments qui peuvet être vraiment très puissants et profonds, mais qui ne comble pas, quelles que soient les qualités personnelles des membres du couple.

    J'ai entamé une psychanalyse. Je ne comprenais vraiment pas ce qui m'arrivait, pourquoi j'avais cette tristesse : j'assumais très bien le fait d'être lesbienne, mon entourage ne posait aucun jugement sur moi, et du côté de ma compagne c'était pareil. [...] Et puis je me suis rendue compte que dans mes trois histoires sérieuses et dans les multiples rencontres d'un soir, il y avait un peu toujours le même schéma. Une femme triste, souvent "mater dolorosa". Timide et effacée, avec laquelle je pouvais jouer au pygmalion. Et dont je tombais raide dingue en me disant que c'était la femme que j'aurais voulu être. Au bout de trois ans, je l'ai quittée, parce que je sentais que malgré tout l'amour que nous avions, je resterai insatisfaite, et que finalement elle qui n'avait connu que des relations non-satisfaisantes avec des hommes, je l'empêchais d'accéder à une relation vraiment épanouissante avec un homme qui pourrait être un beau-père pour ses enfants. Ca a été très dur. [...]

    A l'époque, oui, évidemment, je me qualifiais de lesbienne,et j'en étais fière ! Aujourd'hui, je préfère dire que je suis une personne qui a un désir homosexuel. Il ne s'agit pas de jouer sur les mots ou de renier un passé d'homosexuelle active, pas du tout, j'assume ce passé ! Il ne s'agit pas non plus de dire que je suis une "ex-lesbienne" ou que j'ai été "guérie" de l'homosexualité. Ma blessure homo (car oui c'est une blessure) est toujours là. Je sais que j'aurai ce désir en moi a priori toute ma vie. Quand je dis que je suis une personne qui a un désir homo, je veux dire par là que ma blessure ne me résume pas.[...]

    En fait il ne manque qu'une chose: l'incarnation dans l'altérité. Derrière cette formulation un peu pompeuse il y a une réalité très concrète: une insatisfation profonde qui se mue en une sorte de frénésie, de rage. Beaucoup de couples homos que j'ai fréquenté trompent cette insatisfation par une surconsommation d'objets (maisons-musées, boulimie de voyages, d'achats) un peu comme si il fallait toujours avoir plus faute de pouvoir être plus. Avec mes compagnes successives, c'est dans la sexualité que cette démesure se faisait jour [...] Ce n'est pas que les personnes homos soient plus infidèles, violentes ou perverses que les autres. C'est la spécificité de ce désir qui bute dans sa cage étroite de la non-incarnation qui fait que la sexualité homo a quelque chose qui rejoint la recherche de "toujours plus de sensations fortes" que l'on trouve dans différentes formes de toxicomanie. [...]

    En fait ce qui me gêne profondément dans ce que dit la société aujourd'hui en nous poussant à assumer une "identité" homosexuelle, c'est que pour moi c'est de l'homophobie. [...] Pour moi, derrière la revendication de "l'égalité des droits", il y a l'idée que si Dieu ou la nature a fait que nous ne pouvons pas avoir d'enfants entre personnes de même sexe, le fait que la loi le décrète fera bouger les frontières du réel. C'est un leurre absolu. Si la loi passe, les revendications LGBT ne s'arreteront pas pour autant. Même si la loi donnait toute satisfaction à toutes les revendications, y compris la PMA et la GPA, les LGBT revendiqueraient encore, se tourneraient contre les églises devant les tribunaux. C'est la nature du désir homo que de vouloir absolument que la réalité s'adapte à lui. C'est bien pour ça, d'ailleurs, que ces revendications trouvent un écho aujourd'hui, dans notre société: collectivement, nous avons tous du mal avec la réalité. Les militants LGBT ne sont que le symbole d'un monde où l'on rêve, grâce à la technologie, de se faire tout seul. C'est ce qui me gêne, chez beaucoup d'anti-mariage pour tous : certains se battent contre les homos, pas pour le bien commun. Le bien commun, ça supposerait par exemple que, en plus de ne pas autoriser de "mariage gay", on repense sérieusement la question du divorce, que l'IAD [insémination artificielle avec donneur] soit interdite. Parce que quand on autorise l'IAD chez les couples homme-femme, là aussi on trafique la filiation. Or, je n'ai pas entendu beaucoup de voix, sauf un peu à l'intérieur de l'Eglise, faire bloc contre cette disposition quand elle est passée. Il y a un gros risque aujourd'hui de faire des personnes homosexuelles des boucs émissaires à qui on refuserait des « aménagements du Réel » qu'on permet à d'autres. Ce n'est pas acceptable."

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