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ELLE NE PEUT PAS CITER LES FAMILLES HOMOPARENTALES....

 

apgl


ASSOCIATION DES PARENTS ET FUTURS PARENTS GAYS ET LESBIENS

COMMUNIQUE DE PRESSE

                                                                                                                                                                                                                                                                                PARIS, le 28 Octobre 2011

 

RENCONTRE AVEC MADAME LA SECRETAIRE D’ETAT A LA FAMILLE : L’ABOUTISSEMENT DE CINQ ANNEES DE REPLI

 

L’APGL (Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbiens) a rencontré Mme la secrétaire d’Etat à la Famille, Mme Claude Greff, le jeudi 27 Octobre 2011.

Madame la secrétaire d’Etat se présente comme étant la ministre de toutes les familles et de tous les enfants. Elle n’inclut toutefois pas – dans cet ensemble – les familles homoparentales et les enfants issus de ces familles. Interrogée sur cette « omission » (voir l’interview qu’elle a accordée suite à sa prise de fonction1), Mme la secrétaire d’Etat répond qu’elle ne peut pas citer les familles homoparentales parce que celles-ci n’existent pas légalement dans notre pays.

Madame la représentante du Gouvernement Français se dit également opposée à toute évolution législative en faveur des familles homoparentales, considérant que « la société n’est pas prête et doit encore évoluer ». Interrogée sur le fait qu’une majorité de français se dit favorable à l’ouverture de l’accès à l’adoption par les couples de même sexe2,3, Mme la secrétaire d’Etat répond qu’elle ne croit pas aux sondages et que sa perception personnelle est toute autre.

Les décisions du gouvernement actuel seraient-elles guidées par une vision parcellaire voire partisane de la France ? L’APGL doit-elle rappeler au gouvernement qu’un ministre de la République est au service des citoyens – et que la mission qui lui est confié ne peut être guidée par des « perceptions personnelles » ?

Selon Madame la secrétaire d’Etat à la famille, « la société doit évoluer, c’est le préalable obligatoire à toute évolution législative ». L’APGL n’a cependant obtenu de sa part aucune proposition concrète pour accompagner cette évolution. Comment le pourrait-elle d’ailleurs puisqu’il lui est interdit de parler des familles homoparentales ? 

L’APGL fait le bilan – très amer – des cinq années de gouvernance qui viennent de s’écouler. Cinq années durant lesquelles Mr le Président de la République n’a pas tenu les maigres engagements qu’il avait pris en faveur des familles homoparentales en 2007 dans son programme présidentiel. Cinq années de repli, de soumission aux groupes de pression catholiques et d’inaction gouvernementale qui aboutissent – aujourd’hui – à ce que la représentante du gouvernement en charge de la famille ne puisse même plus prononcer des mots indispensables pour désigner la réalité que vivent aujourd'hui, en France, des centaines de milliers d'enfants et leurs familles. Mots qui ont pourtant trouvé leur place, depuis plusieurs années, dans les dictionnaires français grâce au patient travail d'explication et d'information mené par l'APGL et les homoparents : familles homoparentales et homoparentalité.

1http://www.lefigaro.fr/politique/2011/07/24/01002-20110724ARTFIG00193-claude-greff-la-secretaire-d-etat-de-toutes-les-familles.php

2http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-63-des-Francais-favorables-au-mariage-homosexuel-selon-un-sondage-Ifop-_6346-1848752-fils-tous_filDMA.Htm

3http://www.bva.fr/fr/sondages/questions_d_actualite_pour_la_matinale_de_canal/les_francais_et_les_droits_des_couples_homosexuels.html

 

 

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