Ce péplum de Stanley Kubrick… n’est pas tout à fait lui. Pour la première et unique fois de sa carrière, le réalisateur se retrouvait en effet aux manettes d’un projet sur commande. : Ni droit de regard sur le scénario, ni contrôle de la distribution prestigieuse où chacun a son mot à dire (Kirk Douglas est notamment acteur et producteur) . Qu’à cela ne tienne : On retrouve dans ce péplum quelque chose du génie de Kubrick, un peu de son intransigeance désenchantée.
Le synopsis : en 70 après Jésus-Christ, l'esclave Spartacus, devenu gladiateur, est épargné par un de ses compagnons d’infortune dans un combat à mort. Ce répit va lui permettre de prendre la fuite et, après avoir brisé ses chaînes, d'encourager les autres esclaves à l'imiter et à gagner, même au prix du pire danger, leur liberté. Rapidement à la tête d’une colossale armée, Spartacus entend rejoindre le port de Brides, au sud du pays, et d'embarquer à bord d'un navire . Mais l’Empire romain ne l’entend pas de cette oreille et lance ses légions à la poursuite des esclaves révoltés...
Le film de Kubrick sortit sur les écrans américains le 7 octobre 1960. Mais il fallut attendre 1991 pour connaître la version définitive augmentée de 14 mn avec notamment une séquence évoquant l'homosexualité de Marcus Licinius Crassus (Laurence Olivier) et son bel esclave affranchi Antoninus (Tony Curtis) . Le sexe, dans Spartacus, sert d'un bout à l'autre de décodeur. C'est ce qui en fait un chef-d'œuvre de malice perverse…
Pour en savoir + : CLIQUEZ