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D’ici au 31 décembre, les Bascos vous proposent un retour en images sur les actions de l’association tant sur le plan sportif, festif ou militant. Voici un résumé du premier trimestre :
C’est un jour d’espoir pour nous tous, les gays , les lesbiennes. Espoir pas seulement parce que le nouveau président s’est clairement engagé pour des nouveaux droits : c’est le point 31 de son programme.
Espoir car les citoyens ont préféré une société ouverte sur l’autre ; où l’on voit dans l’autre non pas ce qui est différent, ce qui divise mais ce qui commun, ce qui rapproche. C’est la Fraternité, chère à la devise de la République mais que certain(e)s ont trop souvent piétinée dans cette campagne.
Il faut maintenant que les prochaines législatives donnent le jour à une nouvelle majorité parlementaire décidée à s’engager par le vote de la loi à une égalité réelle.
Attention, rien n'est donc encore acquis. Beaucoup reste à faire !
Pour ce qui concerne leur vie personnelle – notre vie personnelle – cette élection présidentielle place les lesbiennes, les gays, les bis et les trans' devant un choix on ne peut plus clair. D'un côté, un candidat s'est clairement engagé pour faire avancer considérablement nos droits, de l'autre son adversaire maintiendra au mieux un statu quo, qui s'il n'est pas ridicule en comparaison à des pays où les homos et les trans' sont persécuté-e-s au nom de la loi, n'en demeure pas moins honteux, en 2012, pour un pays comme le nôtre.
Pire, en s'aventurant sur les terres du Front national ou en laissant la belle vie à des candidats d'extrême droite en son sein, le président sortant, Nicolas Sarkozy, puisque c'est bien de lui qu'il s'agit, amorce le spectre d'une régression. Aujourd'hui, l'extrême droite demande peut-être comme gage aux candidats de lutter contre l'immigration des musulmans. Demain, elle demandera des gages sur les autres minorités. Soyons certains que les homos, les bis et les trans' n'auront pas à attendre leur tour bien longtemps.
Pour autant, il serait naïf de croire qu'une fois François Hollande élu, ce dernier et son gouvernement satisferaient à l'intégralité des revendications LGBT dès les premiers jours du quinquennat. Mais l'engagement répété – presque martelé – pour l'égalité tout au long de la campagne par l'ancien Premier secrétaire du PS mérite qu'on lui accorde un minimum de confiance. À charge ensuite aux associations LGBT de travailler avec le pouvoir pour améliorer d'éventuelles propositions de loi ou faire avancer d'autres revendications. On pense à la Gestation pour autrui, par exemple, sur laquelle le PS est encore réticent.
RACOLAGE ÉLECTORAL SUR NOTRE DOS Nicolas Sarkozy, lui, non content de reculer sur le sujet par rapport à 2007, où il promettait une union civile, semble désormais décidé à faire du racolage électoral sur notre dos (lire Nicolas Sarkozy va-t-il utiliser son opposition au «mariage homosexuel» pour draguer les électeurs du FN?). N'a-t-il pas d'ailleurs cette année comme il y a cinq ans échangé le 1% d'électeurs potentiels de Christine Boutin contre la promesse de ne pas accorder le mariage aux couples de même sexe? Deux signes ne trompent pas sur l'enjeu de cette élection. Premièrement, les homos de l'UMP, regroupés au sein de Gaylib, n'ont pas appelé à voter pour le candidat de leur parti, alors qu'ils en étaient des soutiens enthousiastes lors de la précédente échéance. Deuxièmement, nombre d'associations LGBT habituellement très réticentes à s'engager pour un candidat ont cette fois-ci clairement appelé à prendre parti pour François Hollande ou à «faire barrage à Nicolas Sarkozy».
FAIRE AVANCER LA SOCIÉTÉ Certains diront qu'on n'élit pas un président parce qu'il va faire avancer les droits ou les intérêts de tel ou tel groupe, mais pour sa vision de la société. Précisément, pourra-t-on répondre. Parce que demander l'égalité entre homos et hétéros, vouloir améliorer les droits et la vie des trans', n'est pas s'intéresser qu'à des intérêts particuliers: c'est vouloir faire avancer la société dans son ensemble.
Au cours de ces dernières semaines, le candidat de l'UMP n'a eu de cesse d'opposer vrai et faux travail, vrais et faux Français (pour ces derniers, comprenez surtout les «musulmans d'apparence», selon sa propre formule), vraies ou fausses familles et même vraie et fausse viande! En pointant du doigt certaines catégories de la population, Nicolas Sarkozy espère complaire à d'autres. C'est oublier un peu vite que les LGBT (et les autres minorités) font partie intégrante de la société française. Améliorer leurs droits c'est promouvoir une société plus égalitaire, où chacun-e certes peut vivre la vie qu'il ou elle souhaite, mais en étant traité-e par l'État de la même manière que son voisin ou sa voisine. François Hollande l'a bien compris, lui qui avait fait de l'égalité le leitmotiv de son clip de campagne pour le premier tour.
MODÈLE DE VIVRE-ENSEMBLE Pour cette raison, la campagne d'extrême droite que mène actuellement Nicolas Sarkozy ne nous semble pas refléter le modèle de vivre-ensemble que notre expérience de la vie en tant que gays, lesbiennes, bi ou trans', nous tend à particulièrement souhaiter. Le discours de François Hollande constitue un point de départ nettement plus intéressant vers une société meilleure, où les citoyens pourront affronter leur avenir ensemble plutôt que renfermés chez eux ou ancrés à leur certitude de valoir mieux que leur voisin, que ce dernier soit chômeur, immigré ou gay, lesbienne ou trans'. L'égalité peut devenir plus qu'un mot sur les frontons des bâtiments publics pour peu que chacun-e d'entre nous s'en saisisse. À commencer par le 6 mai prochain.
Nous avons déja publié les résultats pour le département des Pyrénées Atlantiques. Voici les résultats plus spécifiques sur le Pays Basque:
François Hollande a recueilli 48 756 voix dans les trois territoires du Pays Basque nord (Labourd, Basse Navarre, Soule), selon un décompte réalisé par Kazeta.info, alors que Nicolas Sarkozy en obtient 47 373 voix. François Bayrou est arrivé en troisième position avec 24 212 voix et devant Jean-Luc Mélenchon avec 20 201 voix ; à noter que le Front de Gauche est devenu la deuxième force à Mauléon (20%) et au Boucau (20%), et la troisième force à Bayonne (13,78%) et à Hendaye (17,67%).Marine Le Pen est arrivée en cinquième position avec 19 467 voix, avec une importante percée dans plusieurs villages, dont Saint-Pée-sur-Nivelle, Ustaritz, Espelette.
BIARRITZ : Nicolas Sarkozy arrive en tête avec 37,3% des voix (- 1 point par rapport à 2007). François Hollande arrive en second avec 24,8% des voix (+3 par rapport au premier tour en 2007). François Bayrou est troisième avec 12% des votes mais c’est la moitié du résultat obtenu en 2007 dans une ville dont le maire Didier Borotra est membre du Modem. Jean Luc Mélanchon obtient 9,12%. Le Front National fait un score de 9,96%. Eva Joly obtient 3,63%.
ANGLET : François Hollande arrive très légèrement en tête avec un score de 29,9 (+3 par rapport à Ségolène Royal) devant Nicolas Sarkozy avec 29,7% (-2 par rapport à 2007), soit au final 42 voix d'écart entre eux ! François Bayrou obtient 12,8% mais perd la moitié des voix de 2007. Jean-Luc Mélenchon recueille 10,50% devant Marine Le Pen qui obtient 10,32 % . Eva Joly fait un score de 3,1%.
BAYONNE : Avec 31,1% des suffrages François Hollande arrive en tête à Bayonne, la ville dont le maire est le député UMP Jean Grenet. Il devance Nicolas Sarkozy (24,5%) qui avait été fortement chahuté début mars lors de sa visite électorale et qui perd au final près de 3 points par rapport au premier tour de 2007. Jean-Luc Mélenchon arrive en 3ème position (13,7%) devant Marine Le Pen (11,6%) et François Bayrou (11,2) qui voit son score de 2007 divisé par deux.
Sur l’ensemble du département des Pyrénées Atlantiques : François Hollande est en tête avec 29,9% devant Nicolas Sarkozy qui obtient 23,6%. Bayrou, l’un des députés du département fait un score supérieur au national avec 15,6%. Marine Le Pen recueille 12,1% devançant Jean Luc Mélanchon qui obtient 11,8%. Eva Joly fait un score de 2,8%.
COMMUNIQUE DE l’ APGL : NICOLAS SARKOZY DIT NON A TOUT
L’ouverture du mariage aux couples de même sexe, c’est NON L’ouverture de la filiation et de l’adoption aux couples de même sexe, c’est NON Toutes les mesures qui mèneraient à l’égalité pour tous, c’est NON !
De renoncements en reniements, Nicolas Sarkozy, isolé, ferme toute les portes.
L’Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbiens (APGL) a reçu – le 26 Mars 2012 – les réponses de Nicolas Sarkozy au questionnaire envoyé le 25 Janvier 2012.
L’APGL note que le candidat sortant adresse aujourd’hui ses réponses … aux co-présidents de l’APGL de 2007 qui ne sont plus en responsabilité au sein de l’association depuis cette date. Durant son quinquennat, le président sortant n’a jamais ouvert le dialogue sur le sujet de l’homoparentalité, malgré les multiples sollicitations de l’APGL. Mr Sarkozy s’est – pendant 5 ans – enferré dans le mensonge, dans l’ignorance, dans le mépris et la stigmatisation, un état d’esprit dont ses réponses aujourd’hui sont le parfait reflet.
Nicolas Sarkozy opposé à l’ouverture du mariage aux couples de même sexe
Nicolas Sarkozy n’est « pas favorable au mariage entre personnes de même sexe ». Selon lui, le mariage « est aussi une institution qui entend donner un cadre pour prévoir et organiser la filiation. C’est d’ailleurs pour cela que (…) le mariage a toujours concerné deux personnes : un homme et une femme ». En 2007, le candidat postulant promettait un « contrat qui serait signé en mairie et conférerait aux couples l’égalité en matière de droits successoraux, fiscaux et sociaux ». Il écrivait à l’APGL que « ce contrat constituerait une réelle avancée pour notre pays en matière de conjugalité ». Il n’a jamais sérieusement envisagé de le mettre en place et il s’y oppose maintenant.
Aujourd’hui donc – comme le reconnait implicitement Mr Sarkozy dans sa lettre de réponse à l’APGL – tous les couples de même sexe ne sont pas égaux en matière de droits successoraux, fiscaux et sociaux. Mr Sarkozy s’en justifie ainsi : « La pension de réversion (ouverte aux couples mariés uniquement), coûterait 8 milliards d’euros, nous n’en avons pas les moyens, il a donc fallu y renoncer. » Les homosexuels, citoyens, contribuables, participeraient donc à l’effort de redressement de la France et ne pourraient pas prétendre aux mêmes droits que les hétérosexuels ? Cette réponse est inacceptable.
Nicolas Sarkozy propose que « la cérémonie en mairie, pour un PACS, soit de droit ». L’APGL se permet de rappeler au candidat à l’élection présidentielle que les PACS sont déjà célébrés en mairie par un certain nombre d’élus d’opposition qui n’ont pas attendu son autorisation pour le proposer aux couples qui contractent un PACS.
Nicolas Sarkozy opposé à l’ouverture de la filiation et de l’adoption aux couples de même sexe
Interrogé par l’APGL sur le statut du parent social, Nicolas Sarkozy répond « statut du tiers ». Il nous dit : « Etant moi-même beau-père, c’est un sujet qui me touche particulièrement. » L’APGL demande à Mr Sarkozy en quoi sa situation de beau-père est comparable à celle des parents sociaux des familles homoparentales, parents à part entière qui accueillent au sein de leur foyer – déjà existant – l’enfant qu’ils ont souhaité ? Mr le candidat se considère-t-il comme le beau-père de l’enfant de son couple ?
Nicolas Sarkozy proposait en 2007 un « statut du tiers » qu’il n’a jamais mis en place. Il écrivait à l’APGL que « les familles recomposées font (…) face à de nombreuses difficultés, au détriment souvent des enfants. C’est pourquoi je pense que leur relation affective doit pouvoir être protégée afin de faciliter la vie quotidienne de ces familles et d’assurer le maintien du lien entre l’enfant et le tiers »… Il dit aujourd’hui que l’état du droit permet « déjà de prendre en compte les différentes situations particulières pour que l’intérêt de l’enfant soit toujours préservé ». L’APGL se questionne : Monsieur le candidat, que vous est-il arrivé en 5 ans ?
Mr Sarkozy se dit également opposé à l’ouverture de l’adoption conjointe aux couples de même sexe, considérant que « l’altérité sexuelle fait partie des éléments importants qui doivent entrer en compte». Il semble ignorer que les couples de même sexe adoptent déjà en se présentant en tant que célibataires, que leurs enfants se portent très bien, et qu’il s’agit ici surtout de mettre fin à l’immense hypocrisie de l’Etat Français qui ne veut pas reconnaitre les familles telles qu’elles sont effectivement constituées.
Nicolas Sarkozy opposé à toutes les mesures qui mèneraient à l’égalité pour tous
Nicolas Sarkozy est opposé à l’ouverture de la Procréation médicalement assistée à toutes les femmes. Il écrit « Le fait que d’autres pays autorisent la PMA pour les personnes célibataires ou pour les couples de même sexe (…) n’est pas en soi un argument recevable (…). Nous ne sommes pas obligés de nous aligner sur le « moins-disant éthique ». Les femmes – célibataires et lesbiennes – des onze pays du Conseil de l’Europe concernés apprécieront…
Nicolas Sarkozy est opposé à une légalisation encadrée de la Gestation pour Autrui. Il ne répond pas non plus à nos interrogations sur les familles pluri-parentales. Connaît-il vraiment le sujet, a-t-il lu ses fiches… depuis 2007 ? En termes d’éducation et de formation, il oppose lutte contre l’homophobie et accès à la parentalité. Monsieur le candidat, permettez à l’APGL de souligner que, certes, la source est commune, mais que les réponses appropriées sont différentes…
Contrairement aux autres formations politiques républicaines, le candidat de l’UMP adopte donc sur le sujet de l’homoparentalité une ligne ultra-droitière, ringarde et minoritaire – dans sa famille politique et dans la société française. Pour l’APGL, l’égalité de droit des familles homoparentales ne se chiffre pas. Elle doit s’inscrire, de fait, dans le tryptique républicain qu’un Président de la République se doit d’avoir soin de représenter avec force : Liberté, Egalité, Fraternité. Ce n’est visiblement pas l’intention de Nicolas Sarkozy.
Le représentant de Nicolas Sarkozy au meeting LGBT du 31 mars
Pour les présidentielles Bascoblog publie les prises de position et engagements de tous les candidats concernant les LGBT. Aujourd’hui François Hollande qui vient de s’engager dans le Têtu du mois d’avril à l’ouverture du mariage et de l’adoption au plus tard au printemps 2013.
Vous êtes invité(e)s au Meeting LGBT pour l’Egalité, à Paris le 31 mars prochain, à 18h aux FOLIES BERGERE en présence des candidat-e-s à l’élection présidentielle.
C’est l’évènement phare de la campagne Egalité LGBT 2012.
Les candidat-e-s à l’élection présidentielle exprimeront leurs propositions en faveur de l’Egalité des droits pour les LGBT et de la lutte contre les discriminations et qu’ils argumentent leur propre position chacun leur tour, devant plus de 1600 personnes venant de toutes les régions de France.
La soirée sera rythmée par des intermèdes musicaux ou humoristiques... réalisés par des artistes et des personnalités qui soutiennent notre cause.