COMMUNIQUE DE PRESSE DU 20 AOUT
Les Bascos, association LGBT des Pyrénées Atlantiques se félicite de la décision du préfet d’accorder à Melle Elita Omalichaogo Edeh un titre de séjour de 6 mois à titre humanitaire.
La mobilisation partagée des associations, mouvements, élu-e-s, personnalités a été déterminante.
Les Bascos tiennent à rappeler la situation dramatique au Nigéria des LGBT qui, face à des lois homophobes et à la vindicte des religieux, sont victimes de véritables chasses organisées.
Il convient aussi de souligner que dans une très grande majorité des pays d’Afrique l’homosexualité reste illégale: Sur 54 pays, 38 pénalisent l’homosexualité. Quatre – le Soudan, la Mauritanie, la Somalie et le nord du Nigeria où s’applique la charia – prévoient la peine de mort, et dans de nombreux pays, les pressions sont multiples sur les homosexuels comme le rapporte Amnesty International, dans une étude publiée en 2014, avec « une criminalisation croissante des ”actes homosexuels” sur le continent ».
Pour l’association des Bascos, le slogan de la marche des fiertés de Biarritz 2015 reste d’une terrible actualité : « Fièr-e-s et Solidaires ! »
COMMUNIQUE DE PRESSE DU 19 AOUT
Les Bascos, association LGBT du Pays basque s’oppose avec la plus grande fermeté à toute expulsion d’Elita, jeune femme nigériane qui a fui son pays en raison de son orientation affective et sexuelle.
C’est en ce sens que l’association a adressé ce mardi un courrier à Monsieur Cazeneuve, Ministre de l’intérieur. L’association a dans le même temps échangé avec plusieurs parlementaires du Pays basque dans l’objectif de sensibiliser les autorités au plus haut niveau.
Toutes ces initiatives s’inscrivent dans une mobilisation partagée par plusieurs associations et qui rencontre un véritable écho dans l’opinion.
Aujourd’hui Elita est menacée d’une reconduite imminente vers son pays d’origine.
L’association des Bascos tient à rappeler que les relations homosexuelles sont illégales au Nigeria. L'homosexualité est punissable de dix, voire quatorze années de prison, suite à une loi adoptée en 2014 à l'unanimité par les parlementaires nigérians - et même de lapidation dans les douze états qui ont adopté la charia -
La France a exprimé alors justement sa forte préoccupation concernant la promulgation au Nigeria d’une telle loi renforçant la pénalisation de l’homosexualité :
« Cette loi, en violation des engagements internationaux que le Nigeria a librement souscrits, restreint la liberté d’association, de rassemblement et d’expression et porte atteinte aux droits fondamentaux des personnes LGBT. Les droits de l’Homme tels que reconnus dans les textes internationaux sont universels. Tous les individus doivent pouvoir bénéficier de la même protection de ces droits, quelles que soient leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. La France rappelle que les lois pénalisant l’homosexualité ont également pour effet d’exposer les personnes LGBT et les défenseurs de leurs droits à la violence et ont un effet désastreux sur la santé publique »
Comment pourrions nous accepter aujourd’hui que l’on puisse envoyer aux oubliettes une telle prise de position ?
L’association des Bascos met en garde les autorités sur les très graves dangers qui menaceraient Elita dans l’hypothèse d’une expulsion et sur les conséquences désastreuses d’une telle décision dans l’opinion publique ici.