Qui l’aurait cru ? Dans son rapport 2010, la Cour des Comptes s’intéresse aussi aux établissements de rencontres gays…
En fait dans un chapitre, intitulé « la politique de lutte contre le VIH/SIDA »
(Cliquez ici ) la Cour des Comptes critique d’abord les pouvoirs publics. Elle épingle notamment une mauvaise utilisation des fonds publics en dénonçant le caractère marginal des dépenses en matière de dépistage et de prévention.
Les deux pages (602 et 603) du rapport consacrées aux établissements de rencontres gays (évalués à 260 : précision de l’enquête !) constituent une petite partie percutante : “Ces établissements ne sont pas régis par une réglementation sanitaire qui imposerait à leurs exploitants d’inciter leurs clients à protéger leurs partenaires lors de rapports sexuels se déroulant dans leurs locaux ni, a fortiori, de sanctionner par une exclusion l’absence de respect des consignes de prévention. » Pire : « même dans l’éventualité ou un établissement ferait ou laisserait faire l’apologie des prises de risques, il ne pourrait lui être enjoint d’y mettre un terme »
Dans sa conclusion sous forme de recommandations, la Cour des comptes estime donc “indispensable d’instaurer une réglementation sanitaire des établissements de rencontre”, afin de promouvoir des comportements de prévention et d’exercer un contrôle sanitaire et encourage par ailleurs « à renforcer le ciblage des actions de prévention » notamment « en direction des homosexuels » car l’épidémie continue selon le rapport de progresser dans ce groupe. (37% des découvertes de séropositivité en 2008 !)
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