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gai pied

  • OBSEQUES DE JEAN LE BITOUX

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    Les obsèques de Jean Le Bitoux, militant gay et co-fondateur de Gai Pied, ont  eu lieu  ce vendredi 30 avril  au crématorium du Père Lachaise, en présence de Bertrand Delanoë. 

    Le MDH  (Le Mémorial de la Déportation Homosexuelle MDH, que Jean Le Bitoux avait fondé) organisera  fin mai un hommage public : Patrick Bloche, le député-maire du 11e arrondissement , où résidait Jean Le Bitoux , accueillera cette cérémonie publique le 29 mai à 17h, à la mairie.  

    A retenir un article publié sur le site du monde et que nous vous invitons à découvrir : « Jean Le Bitoux, l'une des figures du mouvement homosexuel français, est mort, mercredi 21 avril, à l'âge de 61 ans.Né en 1948, à Bordeaux, le "petit-bourgeois, pianiste et fils d'officier" qu'il était dans sa jeunesse rompt vite avec un milieu familial qui refuse son homosexualité. Dans l'effervescence des années 1970, il rejoint les milieux maoïstes, où il rencontre une "forte homophobie". "Si le mouvement révolutionnaire a du mal à vous accepter, vous n'avez qu'à être plus révolutionnaire que les révolutionnaires", lui recommande Simone de Beauvoir. Jean Le Bitoux n'a guère besoin de ce conseil : il milite déjà dans les milieux radicaux gays.  »Lire la suite sur  lemonde.fr 

    A retenir encore cette vidéo mise en ligne par Yagg , avec le témoignage du producteur Voto Leclerc, qui a bien connu Jean Le Bitoux : 

  • DIFFERENCE ET INDIFFERENCE: UN BILLET DE BERTRAND DELANOE

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    "Un militant de l’égalité et du respect est mort. Jean Le Bitoux, qui fut, avec Michel Foucault, l’un des inspirateurs du journal Gai Pied, vient de quitter ce monde qu’il aura tellement travaillé à changer. Témoin des années radicales, qui ont vu de courageux pionniers défier une société figée, il aura, en particulier par son travail de mémoire, accompagné un mouvement profond de la conscience de notre pays.

    Quand une cause perd l’un de ses plus ardents défenseurs, c’est le moment de faire un point d’étape, de mesurer les avancées, le terrain conquis, peut-être le terrain perdu, l’histoire qui est faite et celle qui reste à faire.

    Et la vérité, c’est que beaucoup reste à faire. Songeons à ces pays, si nombreux, où l’homosexualité est toujours considérée comme un crime, puni de mort, à ces jeunes pendus en Iran, ou décapités en Arabie saoudite, coupables d’être ce qu’ils sont. Rappelons-nous aussi qu’en Russie, en 2010, tout rassemblement homosexuel est encore interdit.

    Mais sans aller si loin, voyons où en est la France : on peut se demander si nous ne sommes pas entrés dans une triste période de régression silencieuse. Il y a quelques semaines, de jeunes homosexuels ont été frappés, en pleine rue, au cœur du quartier du Marais, à Paris. Voici quelques jours, sur le parvis de Notre-Dame, des couples ont été violemment pris à partie parce qu’ils avaient osé s’embrasser. Plus récemment encore, dans notre ville, les locaux d’une association de lutte contre l’homophobie ont été vandalisés. Dans l’Essonne, c’est un couple de jeunes femmes qui est obligé de déménager pour échapper aux insultes et aux outrages de ses voisins. Et la presse de ce matin rapporte cet acte d’une incroyable barbarie commis il y a un an dans la Nièvre : deux homosexuels ligotés, bâillonnés et enterrés vivants au bord de la Loire… Cette liste est longue, propre à lasser l’attention d’un lecteur pressé. Elle pourrait être plus longue. Mais elle aurait pu aussi être tellement plus courte….

    Tout se passe comme si une nouvelle chape de plomb descendait, lentement, inexorablement, avec la morgue des intolérances sûres d’elles-mêmes et de leur histoire. Parfois, ce sont les religions qui y contribuent, en sacralisant des normes ou en alimentant des amalgames : il y a quelques jours, le porte parole du Vatican établissait ainsi, du haut de l’autorité morale qu’il exerce sur plus d’un milliard d’êtres humains, un lien entre homosexualité et pédophilie. Cette somme de méconnaissance, d’ignorance, de ressentiments et de préjugés, pèse lourd, et en profondeur, sur nos sociétés fatiguées. Des esprits trop faibles ou trop dociles peuvent être perméables aux discours de la haine : Jean-Marie Périer, dans un livre bouleversant publié cette année, évoquait la détresse de ces adolescents chassés de chez eux par leurs parents, pour la seule raison qu’ils sont homosexuels.

    Au nom de ces enfants humiliés, travaillons à construire une société où ils aient leur place. Les homosexuels ont été confrontés à toutes les souffrances du rejet, de la peur, de la honte, du secret. Ils ont traversé – et traversent encore- des épreuves inouïes, notamment celle du sida, qui les a touchés violemment, au moment précis où ils avaient cru avoir enfin, et à quel prix, conquis le droit à une certaine insouciance. Ils ont droit, aujourd’hui, à la liberté d’être.

    C’est Jean-Louis Bory, cet éclaireur des luttes pour l’égalité, qui déclarait en 1979: « Tout ce que je demande, c’est que vous me laissiez vivre. Parce que je représente une part extrêmement vivante de la vie… »

    Une société est faite de différences. Et son degré de civilisation se mesure à sa capacité de regarder ces différences avec indifférence. Nous en sommes encore loin."

    Source : http://bertranddelanoe.net/

  • IN MEMORIAM, JEAN LE BITOUX (1948 - 2010)

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    Jean Le Bitoux,   militant gay s’est éteint dans la nuit du mardi 20 avril 2010, à l’âge de 62 ans .

     Il était né à Bordeaux en 1948. Il est d’abord  connu comme le fondateur (avec Gérard Vappereau)  du  magazine Gai Pied en 1979, magazine qu’il quitte en 1983 . Dans les années 90  il s’investit dans  la lutte contre le sida au sein de Aides et   par la suite contribue à la reconnaissance de la déportation homosexuelle, en co-écrivant le livre de Pierre Seel  « Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel » ;  en 2002, il a publié «  Les Oubliés de la mémoire ».

    C’est à ce titre  que nous l’avons rencontré à Biarritz en octobre 2008 (photos), dans le cadre des journées de la mémoire des Lesbiennes, gays et transexuels organisées par  Gehitu.  Président de l'association les Triangles roses,  Jean Le Bitoux nous a expliqué ce soir là, le combat difficile pour faire reconnaître la réalité de la déportation des lesbiennes et des gays; nous racontant comment dans les années 70, certains anciens déportés injuriaient les homos, leur déniant toute tentative de mémoire. Il avait aussi  longuement parlé  de sa rencontre avec Pierre Seel et  le destin de cet homme.

    Atteint du VIH depuis plusieurs années, Jean Le Bitoux était hospitalisé depuis quelques semaines suite à la détérioration de son état de santé.

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