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homoparentalité

  • NE DITES PAS QUE VOUS NE LE SAVIEZ PAS: RAPPORT DU GROUPE UMP

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    Le groupe UMP de l’Assemblée Nationale a rendu  public un rapport présentant 30 propositions sur la famille .Pour consulter l’intégralité du texte, cliquez: Rapport du Groupe Travail Famille Juillet 2011. 

    Il faut noter que pas une seule association en lien avec l’homoparentalité n’a été consultée ; rassurez-vous  les associations familiales religieuses chrétiennes ( tiens...exit aussi les juifs et les musulmans ) ont été par contre nombreuses à donner leur avis !

    Des concepts étonnants apparaissent «  la notion de famille durable »???  « le PACS  s’inscrit dans l’instant … l’institution du mariage  s’inscrit dans l’avenir. »  Mais retenons surtout , en ce qui nous concerne,  les extraits suivants du rapport ( pages 24 et 25):

     « Enfin, quelle réponse apporter aux revendications de certains couples homosexuelsqui demandent le mariage, quand aujourd’hui, ces derniers ne représentent que moins de 5% des PACS qui sont conclus, alors même que ce type d’union se voulait être la réponse à leurs revendications ?

     Derrière la question du mariage se trouve clairement celle de l’adoption, que vaudrait un mariage qui n’intégrerait pas la présomption de paternité ?

     Or la littérature est abondante sur le rôle structurant de la famille qui est le lieu d’apprentissage de l’enfant, un enfant qui a besoin de l’altérité pour se construire. Le Professeur ABECASSIS insiste sur la convergence de deux exigences : la séparation, la distinction par le père et l’union grâce à la mère. Le père et la mère ne peuvent s’échanger ces rôles. D’après ce dernier, dans les situations de monoparentalité, naturellement, l’enfant choisira en plus du parent qui l’élève, un modèle du sexe opposé, lorsque le second parent manque.

     Le groupe de travail « Nouvelles familles » du Laboratoire d’idées du Parti Socialisteconsidère que la filiation devrait être établie à partir de l’engagement parental, et non à partir de la conception biologique de l’enfant. Dès lors, « le nombre de parents pouvant s’engager dans une responsabilité parentale à l’égard d’un enfant varie en fonction de l’histoire familiale. Une famille peut reposer sur un seul parent (famille monoparentale). Elle peut reposer sur deux parents (famille traditionnelle, famille homoparentale par adoption, gestation pour autrui ou par insémination par donneur). Elle peut reposer sur trois ou quatre parents (famille recomposée ou famille homoparentale fondée sur le modèle de la coparentalité). Elle peut aussi reposer sur davantage de parents, si l’histoire de la famille et de ses recompositions se poursuit en s’appuyant sur d’autres adultes engagés dans une responsabilité parentale ».

      Or comme l’a indiqué Xavier LACROIX, membre du Conseil National d’Ethique, lors de son audition, « sous prétexte de lutter contre une prétendue discrimination entre les adultes,on en créerait une bien plus réelle et bien plus grave entre les enfants, en privant certains de deux biens élémentaires » :

     -deux repères identificatoires, masculin et féminin, dans l’univers de sa croissance intime. Nous connaissons avec précision et avec finesse tout ce qu’un enfant, qu’il soit garçon ou fille, doit aux identifications et différenciations avec son père et sa mère pour la découverte de son identité. 

    -une généalogie claire et cohérente, lisible.

     Propositions :

     -Maintenir une différence subjective et créancière de droits entre le PACS ou le concubinage et le mariage. Un contrat civil comme le PACS qui s’inscrit dans l’instant ne peut porter les mêmes droits que l’institution du mariage qui s’inscrit dans l’avenir. Maintenir le mariage comme lien de deux personnes de sexe différent.

    -Avoir deux parents de sexe différent étant un bien élémentaire de l’enfant, prioriser l’adoption par les couples ou par les célibataires du cercle familial. La monoparentalité peut être une circonstance de la vie, elle ne doit pas fonder le projet. »

     Bref que des propositions progressistes pour le prochain mandat !!! 

     Alors n’oubliez surtout pas le slogan de la lesbian gay pride : « 2011 je prends connaissance du rapport, 2012, JE VOTE ! »

    AUX URNES CITOYENS !!!

    (Source du rapport: http://yagg.com/)

    Comment, vous n'avez  toujours pas compris le  concept de famille durable? Ecoutez donc M Mariton, membre du groupe de travail, l'expliquer:


    Pour une famille durable par Reforme_et_Modernite

     

  • UNE AVANCEE: UNE LESBIENNE OBTIENT L'AGREMENT POUR ADOPTER

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    Le conseil général de l'Essonne vient d’ accorder un agrément d'adoption à une femme de 33 ans qui s'était déclarée homosexuelle. Lire l’article sur le site de Sud Ouest

  • LETTRE OUVERTE A J-F COPE, SECRETAIRE GENERAL DE L'UMP

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    LETTRE OUVERTE

    De  L’ASSOCIATION DES FAMILLES HOMOPARENTALES

    Au  SECRETAIRE GENERAL DE L’UMP


    Le 21 avril 2011

    Monsieur le Secrétaire Général de l’UMP,

    Nous venons de prendre connaissance de l’argus flash UMP "le projet du PS – Des mesures d’un autre siècle" disponible sur internet à l’adresse : http://statique.lemouvementpopulaire.fr/DIVERS/AF-projet-PS.pdf

    Page 10, dans la rubrique « Une attaque en règle contre la famille » vous découvrez « qu’un couple d’un homme et d’une femme, ce n’est objectivement pas la même situation qu’un couple de 2 personnes de même sexe » et en déduisez qu’il n’y a pas « d’inégalité de situation entre les couples hétérosexuels et homosexuels » puisque ces couples sont constitués différemment. Paradoxalement, vous indiquez dans le même paragraphe que le droit de mener une vie familiale s’applique à tous, quelle que soit son orientation sexuelle... mais sans le mariage.

    Ainsi vous reconnaissez bien le principe fondateur de notre République qu’est l’égalité mais vous y soustrayez les éléments perturbateurs à votre définition de la « Famille traditionnelle ».

    L’Association Des Familles Homoparentales (ADFH) regroupe les familles et futures familles homoparentales. L’ADFH est apolitique. Si comme vous l’indiquez le droit de mener une vie familiale s’applique à tous, nous nous permettons de vous rappeler que nos enfants sont discriminés par rapport aux enfants issus de couples hétérosexuels :

    - ils ne sont pas protégés en cas de décès du parent légal puisque le partenaire est un fantôme au regard du droit français (adoption par un couple homosexuel interdite, mariage homosexuel prohibé)

    - Les enfants nés dans les pays où la Gestation Pour Autrui est éthique, légale et encadrée ne méritent pas d’être français là où ceux qui sont issus par d’autres moyens obtiennent la transcription de leur certificat de naissance. En refusant de rapatrier administrativement ces enfants, vous créez une nouvelle forme de discrimination sur l’origine conceptionnelle avec ces mesures vexatoires à l'encontre de ces enfants. Alors que ces enfants n’ont rien demandé, ce sont eux qui sont sanctionnés par l’Etat Français. La France est en contravention manifeste avec les dispositions de la CONVENTION INTERNATIONALE DES DROITS DE L'ENFANT et de la CONVENTION EUROPEENNE DES DROITS DE L'HOMME.

    Vous invoquez que l’intérêt de l’enfant « c’est d’être élevé, dans la mesure du possible, par son père et par sa mère ». Qu’attendez-vous pour mettre en conformité la loi avec ces propos en supprimant l’adoption, l’accouchement sous X, l’avortement ? En éradiquant le quart des familles françaises qui vit dans une structure différente que celle que vous brandissez, vous vous éloignez radicalement du devoir de protection que la République se doit d’appliquer à ses administrés.

    La Suède, la Norvège, la Finlande, l'Islande, les Pays-Bas, l'Espagne, la Belgique, la Grande-Bretagne ont reconnu l'homoparentalité. Pensez-vous que dans tous ces pays européens de graves crises sociales ont émergé subséquemment, que cette mesure a pénalisé l’intérêt de l’enfant ? Que ces pays ont tous pris une mesure « d’un autre siècle » ? Si tel était le cas, pourquoi ces pays ne sont-ils pas condamnés par la CEDH ? Pourquoi les français pourtant favorables, devraient-il encore attendre que notre gouvernement prenne enfin en compte la réalité de nos familles ?

    Ce que nous réclamons, c’est la reconnaissance légale de nos familles. Nos familles vivent au milieu d’autres familles. Nos enfants jouent, chantent, apprennent avec vos enfants. Nos enfants sont aimés, éduqués comme vos enfants. Pourquoi devraient-ils être traités différemment parce que leurs parents sont de même sexe ? Lorsqu’un couple hétérosexuel décide d’avoir un enfant, l’Etat fait-il une enquête sociale pour vérifier la compatibilité entre les pratiques sexuelles du couple et l’intérêt de l’enfant ?

    Monsieur le Secrétaire Général de l’UMP, nous comptons sur votre clairvoyance pour corriger ces propos diffamants au plus vite. Avec tout le respect que nous avons pour vous, nous considérons que votre grand parti politique mérite mieux que de brandir des petits clichés et préjugés honteux.

  • ADOPTION HOMOPARENTALE:LA COUR EUROPEENNE S'EN MÊLE (SUITE)

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     Valérie et Nathalie vivent ensemble depuis 1989. En septembre 2000, Nathalie  a donné naissance à une fille, conçue en Belgique par procréation médicalement assistée avec donneur anonyme. En avril 2002, les deux femmes ont conclu un pacte civil de solidarité (PACS).

    La  demande  de Valérie pour une adoption  simple de la fille de sa partenaire, avec le consentement de celle-ci, ayant été  rejetée  par toutes les juridictions compétentes en France, elles ont saisi la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Nathalie et Valérie considèrent en effet qu’ il y a atteinte au respect de la vie familiale à cause de leur orientation sexuelle. L’audience avait lieu hier et vous pouvez  suivre la retransmission sur le site de la CEDH en cliquant : ici ! En attendant la décision.

  • L'APGL LANCE L'OPERATION FIL ROUGE POUR L'HOMOPARENTALITE

    apgl, droits, homoparentalité

     

    COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’APGL

     OPERATION FIL ROUGE : LE COUP D’ENVOI

     

    L’Association des Parents et Futurs Parents Gays et Lesbiens a tenu son Assemblée Générale annuelle, samedi 5 mars 2011 à Paris, au cours de laquelle, le nouveau bureau a été élu pour un an.

    L’objectif de cette équipe est que l’homoparentalité soit un des sujets de débat lors des élections  présidentielle et législatives de 2012.

    C’est dans cet esprit que l’Assemblée générale a donné le coup d’envoi de l’opération Fil Rouge pour l’Homoparentalité qui consiste à se saisir de toute manifestation publique en rapport avec l’homosexualité pour demander à l’opinion publique de se prononcer en faveur d’une reconnaissance de l’homoparentalité en glissant un bulletin dans une urne.

    Par ce bulletin, « les électeurs » affirmeront leur soutien aux revendications de l’APGL dont les principales sont :

    - La reconnaissance du parent social comme parent à part entière,
    - Le droit à l'adoption par les couples de même sexe,
    - La reconnaissance de la coparentalité, c'est-à-dire des familles composées de plus de deux parents,
    - L'accès aux techniques de procréation médicalement assistée pour toutes       les femmes, quelle que soit   leur orientation sexuelle,
    - La dépénalisation et la légalisation encadrée de la gestation pour autrui,
    - Le droit au mariage pour les couples de même sexe.

    La première opération fil rouge aura lieu, samedi 2 avril, à l’occasion du 1er Salon du Livre Homoparental qui se tiendra au Pôle Simon Lefranc, 9 rue Simon Lefranc 75004 Paris.

  • SORTIE DVD:"TOUT VA BIEN, THE KIDS ARE ALL RIGHT" A REDECOUVRIR !

     

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    Nous en avions parlé dans un post l’année passée, lorsque le film avait remporté le Teddy Award de Berlin en 2010. Depuis ce film est sorti chez nous mais n'a rencontré que peu d’écho. Voici l’occasion de redécouvrir «  The Kids are all right » de Lisa Cholodenko, film  dans lequel Julianne Moore et Annette Bening  interprètent un couple de lesbiennes dont les deux enfants souhaitent rencontrer leur père biologique. Si vous ne l’avez pas vu, voici l’occasion de se rattraper avec sa sortie DVD aujourd’hui.


  • ELECTIONS 2012, l'APGL PART EN CAMPAGNE

     

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    COMMUNIQUE DE PRESSE

     

    L’Association des Parents et Futurs Parents Gays et Lesbiens tient son Assemblée Générale annuelle, samedi 5 mars 2011 à Paris, au cours de laquelle, conformément à ses statuts, le nouveau bureau sera élu pour un an.

    Cette Assemblée Générale donnera aussi le coup d’envoi de l’action politique de l’APGL visant à faire de la reconnaissance de l’homoparentalité un des sujets majeurs des élections présidentielle et législatives de 2012.

    Cette action prendra plusieurs formes, notamment une interpellation des responsables politiques et des candidats à l’élection présidentielle mais aussi un appel à l’opinion publique. En effet, l’APGL se saisira de toute manifestation publique, comme par exemple les Marches des Fiertés, pour demander à la population de se prononcer, sous la forme d’un bulletin de vote, en faveur de l’homoparentalité et des évolutions législatives permettant sa reconnaissance.

    Conçue comme un fil rouge, cette action – qui fera l’objet d’informations et de comptes-rendus réguliers sur son impact dans l’opinion – se poursuivra jusqu’en mai 2012.

     

  • A LA UNE: HOMOPARENTALITE, OUVERTURE DU MARIAGE, HOMOPHOBIE

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    Hier : Le tribunal aux affaires familiales de Versailles a accordé à une femme le partage de l'autorité parentale concernant le fils de sa compagne : Mutée à l'étranger pour son travail, Audrey G. et sa compagne Christiane L., mère d'un petit garçon né d’une insémination artificielle, avaient saisi la justice pour obtenir un partage de l'autorité parentale. Le ministère public avait appelé à rejeter leur demande, estimant que l'existence de circonstances particulières n'était pas démontrée. Le tribunal en a décidé autrement.

    Aujourd’hui : Le Conseil Constitutionnel, saisi par la Cour de cassation, doit examiner ce mardi la question de l'ouverture du mariage aux couples gays ou lesbiens. Les Sages rendront leur décision dans un délai d’un mois, soit au plus tard le 18 février. 

    Aujourd’hui encore  : Devant la cour d'assises du Val de Marne à Créteil, début  du procès des agresseurs de Bruno Wiel ; quatre hommes sont poursuivis pour tentative d'homicide volontaire aggravée, actes de torture et de barbarie aggravés, et vol en bande organisée, précédé, accompagné ou suivi de violence.

  • A L'AFFICHE : TOUT VA BIEN, THE KIDS ARE ALL RIGHT !

    Tout va bien ! The kids are all right de l'Américaine Lisa Cholodenko a remporté dimanche soir le Golden Globe de la meilleure comédie. L’actrice Annette Bening a aussi obtenu pour son rôle dans ce film, le Golden Globe de la meilleure actrice dans une comédie. Avec Julianne Moore elle  forme un couple de lesbiennes qui ont eu deux enfants conçus par insémination artificielle. Or, quand ces derniers, devenus adolescents, vont vouloir rencontrer l’auteur du don de sperme,  c’est une jolie pagaille qui s’installe  dans toute la petite famille…

     Succès de l'année du cinéma indépendant aux Etats-Unis, ce film  n’a rencontré que peu d’écho chez nous. Espérons que Le Royal ou l’Atalante lui donnent une nouvelle chance !

  • "L"HOMOPARENTALITE CONSTITUE UNE EVOLUTION IRREVERSIBLE"

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     Plutôt que de se lamenter sur le déclin de la famille traditionnelle, Maurice Godelier, l'un des plus grands anthropologues français, propose de reconnaître les nouvelles évolutions de la parentalité et notamment l’homoparentalité. Découvrez l’article sur le site du Monde. Profitez-en aussi pour lire les réactions à cet article. : édifiant ! 

  • LES SAGES REFILENT LE BEBE AUX DEPUTES ET SENATEURS !

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    Dans une décision rendue hier, le Conseil constitutionnel a refusé  de reconnaître le droit à deux femmes de partager l'autorité parentale d'un enfant adopté. Saisi par ce couple de femmes  il devait en effet se prononcer sur la validité de l’article 365 du code civil. Les “Sages” ont donc choisi de valider cet article. En cas d'adoption, l'autorité parentale reste réservée aux couples mariés.  Pour toute modification, le Conseil renvoie  au Parlement, seul apte à modifier la loi.  Les réactions des associations  ne se sont pas faites attendre : «  Vu le nombre de divorces, le mariage n'est pas du tout un facteur de sécurité. Et l'argument mariage ne tient pas non plus du fait qu'une personne seule peut aussi adopter», a rétorqué  la Confédération syndicale des familles (CSF). Les associations LGBT sont elles aussi montées au créneau ...

     

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    COMMUNIQUE DE PRESSE de l’APGL

                                                                                                      
    ADOPTION SIMPLE
    UNE DISCRIMINATION CONSTITUTIONELLE

     

    L’Association des Parents et Futurs Parents Gays et Lesbiens s’insurge contre la décision du Conseil Constitutionnel déclarant conforme à la Constitution l’article 365 du Code Civil sur l’adoption simple. Cet article rend possible le partage de l’autorité parentale entre le parent biologique et son conjoint. En dehors du mariage, cette autorité parentale partagée n’est pas possible. 

    Au titre de la Question prioritaire de constitutionnalité, le Conseil avait à se prononcer sur le fait de savoir si cette différence de traitement entre couples mariés et non mariés constituait une discrimination en particulier à l’encontre des couples de même sexe qui n’ont pas la possibilité de se marier. 

    Avec cette décision de conformité, l’article 365 du Code civil devient une discrimination constitutionnelle.

    En effet, dans ses considérants, le Conseil écrit « que le droit de mener une vie familiale normale n'implique pas que la relation entre un enfant et la personne qui vit en couple avec son père ou sa mère ouvre droit à l'établissement d'un lien de filiation adoptive ».   

     Le Conseil constitutionnalise ainsi le fait que des enfants – 200 000 dans le cas des familles homoparentales – ne puissent pas bénéficier de la protection de deux parents alors même que le droit de la famille est construit autour de la notion de l’intérêt supérieur de l’enfant.

    Il écrit aussi « qu'en maintenant le principe selon lequel la faculté d'une adoption au sein du couple est réservée aux conjoints, le législateur a, dans l'exercice de la compétence que lui attribue l'article 34 de la Constitution, estimé que la différence de situation entre les couples mariés et ceux qui ne le sont pas pouvait justifier, dans l'intérêt de l'enfant, une différence de traitement quant à l'établissement de la filiation adoptive à l'égard des enfants mineurs ; qu'il n'appartient pas au Conseil constitutionnel de substituer son appréciation à celle du législateur sur les conséquences qu'il convient de tirer, en l'espèce, de la situation particulière des enfants élevés par deux personnes de même sexe».
     

    L’APGL entend relayer cet appel au législateur et demande au gouvernement et au Parlement de se saisir de cette situation et de mettre un terme à cette discrimination constitutionnelle pour laquelle la France est régulièrement critiquée par des instances internationales, en particulier la Cour Européenne des Droits de l’Homme. 

    L’APGL souligne que la France est un des derniers pays d’Europe à ne pas reconnaître les familles homoparentales comme l’ont montré les récentes Journées Européennes des Familles Homoparentales. 

    L’APGL rappelle qu’en juillet dernier, la Cour de Cassation avait reconnu la double filiation d’un couple franco-américain sur leur enfant au titre de ce même article 365 parce que cela résultait de l’application d’un jugement d’un tribunal américain. Ainsi, un même article de loi peut s’appliquer différemment…  

    Le principe d’égalité devant la loi est bafoué par cette double discrimination à laquelle il est urgent de mettre un terme. 

  • ADOPTION HOMOPARENTALE: LA COUR EUROPEENNE S'EN MÊLE !

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    La Cour européenne des droits de l'homme a déclaré recevable la requête d'un couple de femmes homosexuelles auquel la justice française refuse l'adoption de l'enfant de l'une par l'autre, a-t-on appris ce mercredi . 

     

    Deux juridictions françaises, le tribunal de grande instance de Nanterre, et la cour d'appel de Versailles, avaient  en 2006 et 2007 considéré que cette adoption n'était pas dans l'intérêt de l'enfant. Les juges estimaient que la mère biologique de la petite fille aurait perdu l'autorité parentale au profit de sa compagne adoptante. La justice avait également nié tout caractère discriminatoire, affirmant que le refus opposé serait transposable à un couple hétérosexuel non marié.

                                                                           

    Le couple, lié par un PACS depuis 2002 s'était alors tourné dès  2007 vers la Cour Européenne des Droits de l’Homme, estimant que la décision de justice avait porté atteinte à leur droit à la vie privée et ce de façon discriminatoire ;les deux femmes considérant que les couples hétérosexuels pouvaient échapper à cette règle en se mariant.

     

    Les juges européens de Strasbourg ont donc jugé recevable leur requête, estimant qu'elle posait "de sérieuses questions de fait et de droit (...) qui nécessitent un examen au fond" mais attendent cependant au préalable une décision en cours du Conseil Constitutionnel, décision attendue pour octobre. Selon l’avocate du couple Caroline Mécary  la Cour fixerait alors le cas échéant une date d’audience publique. A suivre donc !

     

    L’Association des Parents et Futurs Parents Gays et Lesbiens a aussitôt pris acte avec satisfaction de cette décision  affirmant que « cette nouvelle condamnation de la France – même si elle n’a pas de valeur juridique contraignante – souligne une nouvelle fois le caractère discriminant de la législation française à l’encontre des couples de même sexe…Au moment où se tiennent les 1eres Journées Européennes des Familles Homoparentales (Paris-17-18 septembre), cette intervention de la CEDH rappelle opportunément que la lutte contre les discriminations est un combat toujours d’actualité. » 

  • PREMIERES JOURNEES EUROPEENNES DES FAMILLES HOMOPARENTALES

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    L’APGL NOUS COMMUNIQUE :

     

    Les 1eres Journées Européennes des Familles Homoparentales se tiendront à l'Espace Reuilly Paris XIIe les vendredi 17 et samedi 18 septembre.

     

    Ces Journées, destinées à faire le point sur la situation de l'homoparentalité en Europe, de son acceptation par la société, des droits acquis par les familles homoparentales et des discriminations dont elles peuvent souffrir s'ouvrent par une importante table ronde politique qui permettra à des responsables politiques européens et français de débattre de la reconnaissance de l'homoparentalité.

     

    Coté français, les participants sont :

     

    - Dominique Paillé, porte-parole UMP,

    - Jean-Marie Cavada, vice-président Nouveau Centre,

    - Najat Vallaut-Belkacem, secrétaire nationale PS,

    - Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts.

     

    Ils débattront avec un député socialiste portugais, une ancienne ministre finlandaise et la Ministre des affaires familiales de la Catalogne.

     

    Mme Anne Hidalogo, première adjointe au Maire de Paris prononcera une allocution.

     
    Plusieurs tables rondes - sur les droits, l'école, les questions psycho-sociologiques, etc.. - seront les autres temps forts de ces Journées qui s'achèveront par un lâcher de ballons dans les jardins de Reuilly.

     

    Infos et inscriptions : Cliquez !

     

  • L'APGL : CONGES DE PATERNITE, DISCRIMINATION ET LOTERIE

     COMMUNIQUE DE PRESSE

     

    L’Association des Parents et Futurs Parents Gays et Lesbiens se réjouit qu’une infirmière du Centre hospitalier de Cannes, compagne de la mère d’un enfant né il y a quelques jours, ait obtenu « un congé de parentalité » de 11 jours, rémunéré par son employeur.

    Au mois de mars dernier, la Cour de Cassation* avait validé le refus par la CPAM de Nantes  de verser les indemnités de congés paternité demandée par la partenaire pacsée de la mère d’un enfant. Pour motiver sa décision, la Cour de Cassation s’était appuyée sur plusieurs articles du Code de la Sécurité sociale qui précisent que le bénéfice du congé paternité est ouvert « à raison de l’existence d’un lien de filiation juridique au père de l’enfant ».

    L’APGL constate que des entreprises accordent ce congé de paternité au deuxième parent d’un enfant même en l’absence de lien de filiation mais ce congé n’est pas toujours rémunéré.

    Avec cette disposition législative, comme avec bien d’autres, les couples de même sexe sont d’une part confrontés à une discrimination légale et d’autre part exposés à une loterie. Selon l’attitude de l’entreprise dans laquelle ils travaillent, ils bénéficient ou non de ce congé, avec ou sans rémunération.

    L’APGL demande une modification des textes sur le congé paternité afin qu’il devienne un « congé de parentalité ouvert au parent social de l’enfant »

    En attendant, l’APGL demande à tous les employeurs - privés et publics - des parents sociaux qui feront la demande d’un congé de parentalité à la naissance de leur enfant, de l’accorder. La reconnaissance de la famille homoparentale doit aussi passer par le monde du travail.

      

    *L’arrêt de la Cour de Cassation : Cliquez !                                                             

                                                             

     

  • TELECHARGEZ GRATUITEMENT L'ENQUÊTE DU CNRS SUR LES TABOUS

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    Dans son numéro du mois de mars, Le journal du CNRS consacre une enquête passionnante sur les tabous : sexualité, famille, maladie, mort ( de la page 18 à la page  27 du magazine)

     Charline Zeitoun, l’auteure de l’article sur la sexualité, consacre ainsi ( à la page  21) un encadré sur l’homosexualité, qui sous des formes différentes, n’a jamais cessé d’exister dans le monde. Même si, comme le souligne Patrick Awondo, du Laboratoire d’anthropologie sociale (LAS), “l’homosexualité n’a jamais fait figure de modèle”, car " le principe premier de l’union sexuelle a toujours été la reproduction" 

     Ainsi, en Afrique, les pratiques homosexuelles étaient tolérées et souvent acceptées… avant que les missionnaires chrétiens et la colonisation généralisent la diabolisation et la criminalisation de l’homosexualité.

    Mais note  le sociologue Eric Fassin " pour nous, (en Occident), l’homosexualité, ce ne sont pas seulement des pratiques ; c’est une identité"

     Et Patrick Awondo de conclure " Au final, le travail des chercheurs est à présent de documenter l’existence des pratiques partout dans le monde et de montrer qu’il y a de multiples identités homosexuelles "

    A noter encore (page 23), l’article " des  parents pas comme les autres " qui relativise bien des arguments de ceux qui s’opposent à l’homoparentalité.

    N’hésitez donc pas à télécharger gratuitement  ce passionnant numéro de mars en cliquant  ici.